dimanche 10 août 2014

Paul BALLERY, Mort pour la France

Paul BALLERY est un autre soldat domicilié à Châteauneuf-sur-Cher durant la Grande guerre et mort pour la France à l'étranger.

Acte de naissance de Paul BALLERY
(source : Archives départementales du Cher - 3E 5493 - p. 60)
Paul BALLERY n'est pas né à Châteauneuf, mais à Farges-Allichamps, dans le canton de Saint-Amand, le 11 mai 1894. Son père, Auguste BALLERY, est scieur de long, et sa mère, Marie COFFIN, est ménagère. [1]

Fiche de Mort pour la France
(source : Mémoire des hommes)
Il meurt à l'âge de 24 ans, la veille de Noël, le 24 décembre 1918, à l'hôpital militaire d'Oujda au Maroc. Il était atteint d'une bronche pneumonie grippale (serait-ce la grippe espagnole qui frappe l'Europe à cette époque ?). [2]

Hôpital militaire d'Oujda [3]
(source : Le Vieux Maroc)
Au moment de son recrutement, à Bourges, en 1914, Paul BALLERY habite à Châteauneuf-sur-Cher où il est scieur de long. Il mesure 1 m 69, a les yeux "bleus jaunes" et sait lire mais pas écrire. [1]

Matricule militaire de Paul BALLERY
(source : Archives départementales du Cher - 2R 722 - p. 651)
Durant la Première Guerre mondiale, il est sergent dans le 2e régiment des tirailleurs algériens.

Grade de sergent
(source : Bilou, licence CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons)



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[1] Archives départementales du Cher
[2] Ministère de la défense/Mémoire des hommes
[3] Le Vieux Maroc

samedi 9 août 2014

Louis AUROUET, Mort pour la France

Louis AUROUET, figurant sur le monument au morts de Châteauneuf-sur-Cher, est le premier de la liste à être mort en France.

Acte de naissance de Louis AUROUET
(source : Archives départementales du Cher - 3E 4948 - p. 71)

Il naît le 31 juillet 1892 au Châtelet (Cher), fils de Jean AUROUET, journalier, et de Rose CHAGNON, sans profession. [1]

Fiche de Mort pour la France
(source : Mémoire des hommes)

Louis AUROUET meurt à l'âge de 24 ans dans les combats du secteur nord de la Somme, tué à l'ennemi. [2] Au moment de son recrutement, en 1912 à Bourges, il est cultivateur et vit à Châteauneuf-sur-Cher. [1]

Matricule militaire de Louis AUROUET
(source : Archives départementales du Cher - 2R 706 - p. 716)

Son degré d'instruction est 3, à savoir qu'il possède une instruction primaire plus développée. Il mesure 1 m 67 et est brun aux yeux "bleu jaune" [1]. Au moment de son décès dans la somme, il est soldat de 2e classe.

Grade de soldat de 2e classe
(source : Bilou, licence CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons)

Il meurt au cours d'une action militaire le 3 septembre 1916 détaillée dans le journal de marches et opérations de son régiment.

(source : Archives du ministère de la défense - 26 N 697/14 - p. 68)

vendredi 8 août 2014

Henri AUJEAN, Mort pour la France

Henri AUJEAN est un autre mort de la Grande guerre figurant sur le monument aux morts de Châteauneuf-sur-Cher et étant décédé à l'étranger.


Acte de naissance d'Henri AUJEAN
(source : Archives départementales du Cher - 3E 4945 - p. 22)
Son père, Jean AUJEAN, est journalier et sait signer. Sa mère, Marie GARSIOT, est ménagère. [1]

Fiche de Mort pour la France
(source : Mémoire des hommes)
Henri AUJEAN meurt à l'âge de 27 ans au Poste de Secours "Baie d'Along" à Rapech en Serbie, tué à l'ennemi. [2] Son parcours est varié, si l'on en croit son matricule militaire. Il intègre d'abord le 95e régiment d'infanterie, puis au 360e et 226e régiments d'infanterie, avant de rejoindre le 22e puis le 3e régiments d'infanterie coloniale. C'est dans ce dernier régiment qu'il meurt, ayant le grade de soldat de 2e classe.

Grade de soldat de 2e classe
(source : Bilou, licence CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons)
Lors de son service dans le 360e régiment d'infanterie, il est cité à l'ordre du régiment le 25 juillet 1916.

Matricule militaire d'Henri AUJEAN
(source : Archives départementales du Cher - 2R 695 - p. 257)
Pour cette citation, il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze.

(source LuigiXIV, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
Voici quelques renseignements sur cette zone de Rapech en Serbie ou se trouve le 3e régiment d'infanterie coloniale au moment du décès du soldat AUJEAN. "Le secteur occupé par le régiment s'étend depuis la rive gauche très abrupte de la Cerna jusqu'à l'endroit où la piste de Rapech à Cebren occupe la route de Makovo à Zovick, sur un plateau qui sépare le profond ravin de la Makowska de celui de la Dubica et s'élève en pentes douces jusqu'à la tranchée ennemie, nulle part à moins de 600 mètres de la nôtre. Les observatoires que l'ennemi possède sont excellents ; ils sont latéraux et dominent de 3 à 400 mètres nos positions. [...] Pendant la période en ligne, on améliore les positions. Les régiments serbes ne possèdent que des trous individuels situés à quelques mètres des uns des autres. Les travaux sont durs, le froid étant excessif et la neige atteignant une épaisseur de plus d'un mètre en certains endroits. [...] La neige continue à tomber, les hommes vivent sous la tente. Le régiment est employé à des travaux de route ; on s'efforce à rendre les pistes carrossables au moins aux arabas. Le paysage est dépourvu de végétation  l'aspect de la montagne est morne, les villages sont misérables et en partie démolis : celui de Rapech est complètement en ruines. Le paysan est un montagnard arriéré, au costume archaïque ; les motifs qui décorent les dalmatiques des femmes ont un caractère bysantin très marqué, qui ne se retrouve nulle part ailleurs dans tout l'Orient. Les pentes des ravins, face au Sud, ont un aspect de désolation presque lunaire." [3]



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[3] *, Historique du 3e régiment d'infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1919, Rochefort-sur-Mer, Imprimerie Norbertine, 1920, pp. 44-46

jeudi 7 août 2014

Pierre AUBLANC, Mort pour la France

Pierre AUBLANC est le premier "Mort pour la France" de la Première Guerre mondiale de Châteauneuf-sur-Cher au sujet duquel j'ai pu retrouver des informations. [1]

Acte de naissance de Pierre AUBLANC
(source : Archives départementales du Cher - 3 E 4945 - p. 7)

Son père, Laurent AUBLANC, est journalier et ne sait pas écrire. Sa mère, Angélique AUPETIT, est ménagère. [2]

Fiche de Mort pour la France
(source : Mémoire des hommes)

Pierre AUBLANC meurt à l'âge de 28 ans à Itea, en Grèce. Une manière de nous rappeler que cette guerre est bien mondiale. Son décès, le 6 janvier 1919, a lieu à l'Hôpital d'évacuation 3. Il meurt de suites de maladie contractée en service. [3] Son livret militaire nous apprend qu'il a eu plusieurs "ulcères récidivant à l'estomac". [2] Il est possible que ce soit la cause de son décès.

Matricule militaire de Pierre AUBLANC
(source : Archives départementales du Cher - 2R 695 - p. 256)

Pierre AUBLANC est châtain aux yeux gris. Sa taille n'est pas spécifiée. Son niveau d'instruction est 2, ce qui signifie qu'il sait lire et écrire. Il est soldat de 2e classe au 15e Escadron du Train des Équipages Militaires.

Grade de soldat 2e classe
(source : Bilou, licence CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons)

Il reçoit deux décorations en 1932, à titre posthume, la médaille commémorative d'Orient, et la médaille commémorative de la Guerre pour la Libération et l'Unité de Serbie.

Médaille commémorative d'Orient
(source : Fdutil, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
Médaille commémorative de la Guerre pour la Libération et l'Unité (Serbie)
(source : Ordres, décorations et médailles 1914-1918)


dimanche 3 août 2014

Loges de vignes

La ville de Châteauneuf-sur-Cher a de tous temps compté de nombreux vignobles. C'est d'ailleurs La Thaumassière qui nous le dit à la fin du XVIIe siècle : 

"Le Territoire d'alentour est gras, fertile & abondant en forment & autres especes de Grains, de belles Prairies & Bois taillis & futaye, & environné de côtaux qui produisent des Vins assez delicats". [1]

*, Un vigneron
(source : Gallica/BnF)
D'après la base Mérimée du Ministère de la Culture, il existe 18 loges de vignes à Châteauneuf-sur-Cher qui sont classés à l'inventaire général du patrimoine culturel. Ce sont "de petites constructions isolées qui constituent des annexes plus ou moins éloignées de la maison principale à usage d'habitation. Ces bâtiments, de petites dimensions et de construction généralement sommaire, présentent au premier regard de l'observateur une diversité certaine dans la forme, les matériaux, et les techniques de construction [...] Sous sa forme la plus élémentaire, la cabane de vigne n'offre que le volume minimum pour permettre à deux ou trois personnes de se protéger d'une averse ou des moments de forte chaleur, ou encore prendre quelques instants de repos pendant de longues journées de travail. [...] L'abri momentané pour les hommes sert aussi de local pour entreposer quelques outils à mains et éviter ainsi leur transport quotidien." [2]

Christian LASSURE, Cabane en pierre sèche ou loge située à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), 2007
(source : licence CC BY-SA, via Wikimedia Commons)
Ces loges datent du quatrième quart du XVIIIe siècle au premier quart du XXe siècle. Elles sont le plus souvent circulaires. L'ouverture de leur porte est toujours située au sud, à l'abri du vent. Elles sont construites à l'aide des pierres calcaires trouvées dans le sous-sol de la région. [3]

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[1] Gaspard THAUMAS de LA THAUMASSIÈRE, Histoire de Berry, Bourges, François Toubeau, 1691, p. 719
[2] Claude ROYER, "Les cabanes de vigne en Europe. Essai de typologie fonctionnelle", in Bulletin du Centre Pierre Léon d'histoire économique et sociale, 3 avril 1996, pp. 135-137
[3] Notice IA18003042, base Mérimée, ministère français de la Culture