dimanche 3 août 2014

Loges de vignes

La ville de Châteauneuf-sur-Cher a de tous temps compté de nombreux vignobles. C'est d'ailleurs La Thaumassière qui nous le dit à la fin du XVIIe siècle : 

"Le Territoire d'alentour est gras, fertile & abondant en forment & autres especes de Grains, de belles Prairies & Bois taillis & futaye, & environné de côtaux qui produisent des Vins assez delicats". [1]

*, Un vigneron
(source : Gallica/BnF)
D'après la base Mérimée du Ministère de la Culture, il existe 18 loges de vignes à Châteauneuf-sur-Cher qui sont classés à l'inventaire général du patrimoine culturel. Ce sont "de petites constructions isolées qui constituent des annexes plus ou moins éloignées de la maison principale à usage d'habitation. Ces bâtiments, de petites dimensions et de construction généralement sommaire, présentent au premier regard de l'observateur une diversité certaine dans la forme, les matériaux, et les techniques de construction [...] Sous sa forme la plus élémentaire, la cabane de vigne n'offre que le volume minimum pour permettre à deux ou trois personnes de se protéger d'une averse ou des moments de forte chaleur, ou encore prendre quelques instants de repos pendant de longues journées de travail. [...] L'abri momentané pour les hommes sert aussi de local pour entreposer quelques outils à mains et éviter ainsi leur transport quotidien." [2]

Christian LASSURE, Cabane en pierre sèche ou loge située à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), 2007
(source : licence CC BY-SA, via Wikimedia Commons)
Ces loges datent du quatrième quart du XVIIIe siècle au premier quart du XXe siècle. Elles sont le plus souvent circulaires. L'ouverture de leur porte est toujours située au sud, à l'abri du vent. Elles sont construites à l'aide des pierres calcaires trouvées dans le sous-sol de la région. [3]

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[1] Gaspard THAUMAS de LA THAUMASSIÈRE, Histoire de Berry, Bourges, François Toubeau, 1691, p. 719
[2] Claude ROYER, "Les cabanes de vigne en Europe. Essai de typologie fonctionnelle", in Bulletin du Centre Pierre Léon d'histoire économique et sociale, 3 avril 1996, pp. 135-137
[3] Notice IA18003042, base Mérimée, ministère français de la Culture

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